Des exploits fascinants, dès l’Antiquité…
Durant l’Antiquité déjà, les exploits des athlètes fascinaient le grand public et la communauté scientifique. Au cours des siècles, on a essayé de mieux comprendre les mécanismes qui permettent au corps de supporter de telles performances. Par ailleurs, des cas tragiques de mort subite ont remis en cause les bienfaits d’une activité physique de haut niveau sur le cœur humain.
Le «cœur d’athlète»
La notion de «cœur d’athlète» regroupe l’ensemble des adaptations cardiaques résultant d’un entraînement physique intensif et prolongé. Henschen est le premier médecin à l’avoir décrit (en 1899). A l’examen clinique, il observa une augmentation de la taille du cœur chez des skieurs de fond qu’il nomma «Sportherz» (cœur sportif, en allemand). Depuis, la technologie a pris le relais et il est désormais possible d’observer un cœur d’athlète avec précision, à l’aide d’un électrocardiogramme (ECG), d’un Holter (ECG enregistré durant 24h), d’une échographie ou d’une IRM.
A chaque sport ses modifications
Les sports d’endurance, comme la course à pied, font subir au cœur une surcharge en volume (davantage de sang entre et sort du cœur à chaque battement) augmentant ainsi la taille du cœur, plus précisément sa contenance. Les sports de résistance, comme l’haltérophilie, augmentent fortement la pression artérielle (jusqu’à 480/350 mmHg alors que la norme est à 120/80 mmHg). Afin de s’adapter à cette pression, les parois du cœur s’épaississent. La plupart des sports combinent des efforts d’endurance et de résistance (cyclisme, aviron,…) produisant ainsi des modifications complexes du cœur des athlètes. A noter que ces modifications sont moins marquées chez les femmes que chez les hommes et qu’elles sont le plus souvent réversibles lors de l’arrêt de l’activité sportive.